CONSEILS POUR APPRENDRE À CUISINIER DIFFÉREMMENT

Vous êtes en cours de traitement pour un cancer du rein.
Il faut savoir que l’alimentation est un élément essentiel dans votre parcours de soins.

Au cours du traitement, la fatigue, le manque d’appétit, les nausées et différents désordres digestifs peuvent survenir et rendre difficile la préparation ainsi que la prise des repas 1.

Entretenir le plaisir et la symbolique de manger le plus longtemps possible durant les traitements, limiter les évictions alimentaires au maximum en adaptant sa façon de cuisiner, repousser les régimes dangereux : trois gages pour atténuer les effets indésirables des traitements et optimiser leur bénéfice pour améliorer votre qualité de vie 1,2.

La nature est bien faite, FAITES-LUI CONFIANCE !

Cet outil a pour but de vous aider à choisir les aliments et leur transformation culinaire 1,2 pour pallier aux éventuels effets secondaires des traitements, garder des apports alimentaires suffisants en augmentant la valeur énergétique des plats ou améliorer si nécessaire la déglutition en adaptant leur texture.
Les malades 1,3 nous livrent des conseils pour apprendre à cuisiner différemment en respectant les saisons, gage de qualité nutritionnelle et ainsi mieux vivre ces moments difficiles. « Manger fait partie du traitement, cuisiner devrait être une prescription » nous disait l’un d’entre eux.

Quand cuisiner les produits de saison rime avec santé.

La journée alimentaire est dictée par votre état de forme du moment. La maladie et les traitements nécessitent un apport d’énergie important 4. Les végétaux de saison apporteront des glucides (sucre et amidon), vitamines, minéraux et fibres, que les protéines animales viendront enrichir.

Gardez à l’esprit que le système immunitaire a besoin d’un apport normal de sucres pour favoriser le bon fonctionnement des cellules, des organes, des tissus et ainsi lutter efficacement contre la maladie 4. Les protéines animales, de par leur équilibre en acides aminés essentiels, n’ont pas d’équivalents pour transporter les médicaments dans le sang et ainsi mieux atteindre leur cible tout en protégeant les autres organes d’éventuels effets indésirables 5,6.

Il n’est pas temps de faire un régime restrictif, MAIS D’ADAPTER SON ALIMENTATION À SA SITUATION.

Même fatigué, trouvez-vous une petite occupation pour faire un peu d’activité physique qui aidera votre corps à bien profiter des repas.

J’organise mon espace cuisine pour me faciliter la vie 1.

  • La lumière d’une fenêtre ou d’un éclairage artificiel stimulera l’esprit
  • Le frigo sera désodorisé au bicarbonate ou au vinaigre blanc
  • Un siège à hauteur du plan de travail sera plus confortable
  • Mes réserves sont faites avant la séance de traitement
  • Ma boîte à outils (mixeur plongeur, blender, hachoir, bouilloire, sorbetière, balance, bon couteau, râpe, moules en silicone, verrines, film cuisson étirable, four à micro-ondes, gants fins en tissu, assiette compartimentée, épluche-tomate…)

Petits conseils généraux face aux symptômes liés à la maladie ou aux traitements.

Cet outil vous apportera des conseils et des trucs et astuces culinaires plus spécifiques, recette par recette. Vous trouverez certains ingrédients comme
les graines de chia ou l’agar-agar en magasins bio ou dans les rayons « diététiques » ou « bio » des supermarchés.

  1. Pouillart P. Quelle alimentation pendant un cancer ? Ed. Privat, 2019, pp 263.
  2. www.vite-fait-bienfaits.fr. Consulté le 04/10/2024.
  3. Colmet Daâge V. Dans les coulisses : chimiothérapie, des ateliers culinaires pour retrouver le plaisir de manger. Nutrition Info, 2015, 43 : 34-37.
  4. Raynard B et al. Conséquences nutritionnelles et métaboliques au cours des cancers. Oncologie, 2009 ; 11: 200-203.
  5. Boirie Y et al. Nutrition and Protein Energy Homeostasis in Elderly. Mechanisms of Ageing and Development, 2014; 136: 76-84.
  6. Boulhata JI. Drug-Nutrient Interactions: A Broad View with Implications for Practice. J of the academy of nutrition and dietetics, 2012; 112: 506-517.

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, pharmacien ou infirmier/infirmière. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans la notice d’information des médicaments.

Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le portail de signalement des évènements sanitaires indésirables du ministère chargé de la santé : https://signalement.social-sante.gouv.fr. Pour plus d’information, consulter la rubrique « Déclarer un effet indésirable » sur le site Internet de l’ANSM : https://ansm.sante.fr. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament

ALLSC-FR-001666 – Mars 2025

Remerciements :
L’équipe UniLassale de Beauvais pour la rédaction de ce livre et la préparation des recettes : Julie Branchu, ingénieure en agro-alimentation et diététicienne ; Cécile Buche, ingénieure en alimentation et santé ; et Dr Philippe Pouillart, PhD, docteur en immuno-pharmacologie. Merci également à Magali Pons, cadre supérieure en soins et activités paramédicales à l’Hôpital Armand-Trousseau, Alexis Imbert, cadre diététicien à Gustave-Roussy, et à l’association ARTuR pour la validation et relecture des recettes.

ALLSC-FR-001728 - Avril 2025